Pierre Assante Le 5 décembre 2019 entre dans les prémisses successifs d’une longue période historique de soubresauts sociaux dont la cause est liée à la crise systémique du capital, la suraccumulation-dévalorisation de capital qui freine et bloque progressivement sa circulation qui est le sang des échanges humains dans le système actuel.
Le syndicalisme de classe s’est borné à la lutte pour la diminution relative de la plus-value au profit du salaire. Mais la crise systémique va bien au-delà, elle pose la question de construire un autre système de production et d’échange dépassant le principe de la circulation A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent plus) et la vente-achat-vente’ de la force de travail. Les capacités accumulées par l’humanité, économiques et culturelles, le rend possible. Cette crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, cette crise du système capitaliste entre dans une crise plus vaste de croissance, nécessaire mais malade, de l’humanité qui ne trouve pas d’issue pour le moment. La crise politique y est totalement liée. Dès les années 90 du siècle dernier, il était évident que les protestations contre les conditions de vie qu’imposait le système allaient se développer. Mais il était aussi évident que le contenu de transformation du système pour sortir de sa crise et construire du nouveau n’était pas présent dans les luttes et ne le sont toujours pas, bien qu’il commence timidement à se développer (présence croissante de la commission économique du PCF). Le refus et l’aveuglement d’aborder le contenu de la crise systémique dans les débats politiques et syndicaux est le point crucial des difficultés de réponse des subalternes aux dominants qui tiennent en main l’usage de la circulation des capitaux et ses profits. L’humanité et l’individu possèdent les capacités d’invention du nouveau à condition de dépasser les normes, les traditions de protestation qui sont les siennes, pour que les protestations portent des réformes radicales de transformation progressive des rapports sociaux. La réforme des rapports sociaux commence par celle du système financier et de l’organisation du travail en lien l’une avec l’autre, de la cité à la région, de la région à la nation et à la zone mondiale de développement, pour les français : l’UE. Le Rôle des banques centrales, du crédit, du statut et de l’organisation du travail et de la formation, des DTS, du FMI, est au cœur des décisions gouvernementales dans les réformes réactionnaires et austéritaires qu’il impose à travers le « système démocratique » de l’hyper-présidentialisme, une fausse démocratie flagrante et une dictature cachée qui se révèle de jour en jour. Ce Rôle, Il faut qu’il soit au cœur des luttes des salariés et parmi eux les cadres de production, de gestion et de formation, et des luttes populaires pour un usage contraire à celui qui en est fait aujourd’hui (1). L’impérialisme américain est en crise parce que le capital est en crise et en crimes. Mais il est capable de reporter sur le monde entier sa crise par les moyens économiques, militaires et politiques dont il dispose et les alliances qu’il crée pour cela, du citoyen aux gouvernements et groupes d’influence qu’il organise. La crise qu’il transfère sur le monde est une crise générale dont il se protège et qui le touchera directement lui aussi de plus en plus. Ce qui impose au peuple américain aussi une lutte des classes pour des réformes systémiques à laquelle il commence aussi à répondre dans le concert mondial des peuples. Donner un contenu de classe aux luttes c’est leur donner le savoir nécessaire au dépassement de la crise de suraccumulation-dévalorisation des capitaux par les réformes progressives et radicales de notre système économique et social à l’agonie lente ou rapide avant qu’il n’entraîne toute l’humanité elle-même à l’agonie. Pierre Assante. jeudi 28 novembre 2019. (1) “…ces propositions transformatrices dans l’intérêt des peuples pourraient éventuellement être discutées pour être avancées dans des appels de conférences internationales, organisées par des spécialiste des diverses disciplines sociales, des intellectuels et des citoyens, des politiques, avec différentes sessions internationales mobilisatrices, depuis la Chine et depuis l’Europe, en relation avec des délégués des pays émergents et d’autre pays…” Paul Boccara, “Théories sur les crises la suraccumulation et la dévalorisation du capital deuxième volume”. pages 364-365. éditions delga. Schéma page 245 de Paul Boccara sur la baisse tendancielle du taux de profit, la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital. Mettre à l’ordre du jour l’explication, l’étude, au débat et aux décisions politiques : C : Capital contant. V : Salaires. P : Plus-value. a-d,d’,d” progression de la proportion de capital constant, machines et matières premières par rapport à l’ensemble du capital investi, dans la révolution scientifique et technique et numérique. FONTE: http://pierre.assante.over-blog.com/2019/11/le-5-decembre-2019.html